On ne peut plus désormais se méprendre : certains partis politiques ont pris l’habitude de persévérer avec la théorie du complot qui est devenue leur marque de fabrique. D’ailleurs, il n’est plus difficile de constater que nous vivons dans un environnement politique, essentiellement marqué par l’excès, le dérèglement, mais aussi et surtout par le mensonge. Un environnement aggravé aussi, et tout le long de la décennie noire, par les assassinats, l’envoi des jeunes vers les foyers de conflit et la propagation de la corruption financière et administrative.
Pareille déformation n’a pas seulement changé le profil des acteurs, mais tout particulièrement l’essence même de l’action politique.
Au fil tu temps, les dérapages sont devenus source de toutes les controverses. A l’instar, notamment, de cette tendance à se mettre dans la peau de la victime. Un procédé et une «tactique» qui s’invitent de plus en plus dans le paysage politique. Mais le plus contraignant dans cet excès de thèse de conjuration, c’est qu’elle touche les principaux acteurs qui gravitent tout autour. Les réactions et les discours de certains partis politiques obéissent souvent au message que l’on veut transmettre. L’important n’est pas de révéler la vérité, mais de délivrer la sienne et de conditionner le récepteur à la manière souhaitée. Et tant pis si la vérité est autre. Et le show continue même si les déboires de la décennie noire ne semblent pas suffire. Même si les Tunisiens sont témoins du naufrage de certains partis politiques. Des conspirations et des intrigues qui n’en finissent pas et qui vont jusqu’à interpeller sur «l’utilisation de la justice contre les opposants au coup d’Etat» et «les tentatives de mainmise sur la justice par l’intermédiaire d’une campagne de dénigrement menée contre le Conseil supérieur de la magistrature»
Au fait, il y a de ces réactions qui rendent compte des actes le plus souvent entachés d’instrumentalisation à toute épreuve. Considéré comme étant le fait le plus en rapport avec l’actualité, le procédé n’est pas nouveau dans la mesure où certains continuent d’user, voire d’abuser, de la politique de la fausse victimisation. Mêmes discours, même démagogie. Même si les Tunisiens sont témoins du naufrage de certains partis politiques qui perdent de plus en plus la confiance de leurs sympathisants.
BRAHIM
26 janvier 2022 à 15:16
Mon cher confrère. Je suis tout à fait d’accord vous sur ce constat. Mais posons -nous la question, la vraie, qui vaille : en quoi la situation du pays a t-elle changé depuis le 25 juillet ? Là se trouve le problème insoluble posé par un Président qui, de toute évidence, n’a pas prévu les conséquences qui se traduisent par un certain immobilisme, une gestion quotidienne à marche forcée et rien de visible à l’horizon. Enfin, cessons de « radoter » sur cette noire décennie… C’est du passé ! Avançons et faisons confiance aux institutions encore valides pour résoudre les problèmes, notamment la corruption passée ou actuelle, sereinement.